Sa saison 2022 est celle de la confirmation. Depuis le début d’année, Pierre Couzinier enchaîne les performances de haut vol et se rapproche doucement des meilleurs coureurs français. A l’entame de sa neuvième saison sous les couleurs rouge et noir, il n’a jamais semblé aussi fort et préparé aux différentes échéances qui vont rythmer sa saison.
Nous ne sommes qu’en octobre et Pierre Couzinier a déjà placé la barre très haut en termes de performances sur ce début de saison. Auteur d’un chrono de 28’46 sur 10km à Brasov (Roumanie) le 25 septembre, le demi-fondeur rennais a enchaîné deux semaines plus tard avec une performance de niveau IB au 20km de Paris qu’il a bouclé en 58’37. “A Brasov l’objectif était de faire un gros chrono proche des 28’30 sur un parcours roulant. L’objectif a été rempli malgré un petit manque de densité dans mes allures. A Paris, je visais sous l’heure d’effort. J’ai bien maîtrisé ma course, sans partir trop vite avec le groupe de tête”. Cette course bien construite lui offrira le luxe de battre au sprint l’ex-champion d’Europe de 10.000m Morhad Amdouni !
De l’extérieur, et à la vue de ses résultats récents, Pierre Couzinier semble avoir gagné en régularité. Capable de coups d’éclat sans lendemain durant ses jeunes années, il affiche dorénavant une certaine stabilité dans ses résultats. “J’ai passé un gros cap, notamment dans la régularité”. Ses deux tours d’interclubs l’été passé en sont la parfaite illustration. Au premier tour, il est tout proche de descendre sous la barre des huit minutes sur 3000m au terme d’un cavalier seul de grande classe qui se ponctuera en 8’00”48. Deux semaines plus tard, il réitéra sa prestation avec cette fois-ci un chrono de 8’04”43. “Mes chronos descendent à chaque course depuis 7 mois avec à chaque fois un meilleur chrono que la précédente”.
Depuis quelques mois, Tanguy Le Floch, lui aussi athlète au Stade Rennais Athlétisme, s'occupe de la planification de son entraînement. Plus pointilleux, plus régulier et un plaisir de courir retrouvé. Voilà ce qui fait la différence sur ses dernières sorties en compétition. “La planification de Tanguy me permet de ne pas me poser de question. Je suis le programme à la lettre”. Dans les grandes lignes, une semaine type se compose de deux à trois jours de doubles entraînements, une séance d’allures plus rapides sur piste et une longue sortie en nature de 20 kilomètres ou plus. Au total, ce sont entre 120 et 140 kilomètres qui sont courus chaque semaine par Pierre. “Il a une base physique très intéressante avec le travail de Bernard Hélaudais réalisé en amont” explique son coach. “Il a compris que pour se rapprocher du haut niveau national, ça passe par plus de régularité et de travail à l’entraînement”. Quand il s’agit d’évoquer les qualités de son athlète, Tanguy explique: “Pierre sait se faire mal, s’engager pleinement dans les séances. Il a progressé dans le respect des allures notamment à plus faible intensité et cela est bénéfique”.
La suite des événements va se dérouler du côté de Valence le 4 décembre, où Pierre sera engagé sur marathon aux côtés d’une concurrence relevée qu’il commence à apprivoiser. Puis repos avant de repartir s’entraîner pour la saison estivale où l’objectif sera de briller sur 5000m, entre autres, d’abaisser ses chronos et de toujours viser plus haut.